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lyrics

Le pigeon



L’oiseau des villes, celui au col iridescent,
qui paraît vivre, de déchets et de cendres,
avale ivre, tout ce qui lui tombe sous la dent,
il aime en outre, manger les déchets des passants.

Si l’on est dupe, on croit qu’il se gave sans dessein,
qu’il gobe sans honte, la pourriture du chemin,
mais au contraire, le volatile est bien malin,
la résilience, est son déjeuner du matin.

Ce qu’on avale, qui nous fend le ventre, brise le reste, et nous guérit, je pense, les années de mal, les années d’outrances, et met en miettes, les offenses.

Ses ailes désuètes, sont une chance, elles lui permettent, de marcher dans la fange, là où se blessent, ses fines phalanges, son corps s’élève, et son âme s’élance.

Il en a vu, des pieds, frapper de la pointe du soulier,
les idées veules, que les hommes veulent oublier,
mais lui dévore, les résidus de la chaussée,
il roucoule haut et fort, entasse tout dans son gosier.

Ce qu’il absorbe, l’étouffe un peu, mais pas assez,
pour résorber, le ciment sec de son passé,
il broie au creux, de son ventre aux maigres capacités,
les vieilles idées, les souvenirs fracassés.

Ce qu’on avale, qui nous fend le ventre, brise le reste, et nous guérit, je pense, les années de mal, les années d’outrances, et met en miettes, les offenses.

Ses ailes désuètes, sont une chance, elles lui permettent, de marcher dans la fange, là où se blessent, ses fines phalanges, son corps s’élève, et son âme s’élance.


Si ses plumes brillent, de mauve et de vert,
C’est qu’il cohabite, avec les fauves et les vers,
il n’est pas seul, dans son domaine, il lui faut chasser la vermine, faire taire les rengaines.

Les autres oiseaux, volent mieux que lui, mais ils ont la croupe,
sans couleurs et sans vie, lui étale sa proue, comme un dedans de coquillage, et traîne après lui, un puissant équipage.

Quand l’hiver vient, il se retire, il prend son malheur en martyre, puis quand l’été répand son essence, il ouvre ses yeux rouges d’absence. L’oiseau-rat, rase le sol, vole au-dessus des roches des saisons, des cailloux et des années folles, c’est elles qui le ramènent à la raison.

Ce qu’on avale, qui nous fend le ventre, brise le reste, et nous guérit, je pense, les années de mal, les années d’outrances, et met en miettes, les offenses.

Ses ailes désuètes, sont une chance, elles lui permettent, de marcher dans la fange, là où se blessent, ses fines phalanges, son corps s’élève, et son âme s’élance.

credits

from Il était une for​ê​t, track released January 11, 2017
Arranged by Matinda Kamuena
Art by Corinne Spitalier

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Matinda Kamuena Montreal, Québec

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